Prison psychiatrique de Seclin: informer, guérir et prévenir

l y a quelques semaines, nous informions les Seclinois que le maire sortant avait accepté, sans concertation du conseil municipal, la venue d’une prison psychiatrique à 300m du collège Demailly face au quartier Bâtir.
Dans son article du 1er juin, la Voix du Nord précisait que cet établissement pénitentiaire sera opérationnel à compter de ce lundi 3 juin.
S’il est indiscutable que tout détenu doit pouvoir bénéficier d’un droit aux soins et qu’il est indispensable de pouvoir traiter efficacement les pathologies liées à l’enfermement, la venue de cet établissement à Seclin n’aurait-elle toutefois pas dû être débattue en Conseil municipal?
Les Seclinois et l’association du quartier Bâtir n’étaient-ils pas en droit d’être informés ou consultés de cette décision?
Plutôt que de chercher à créer une polémique stérile sur le droit aux soins des détenus, qui ne fait en réalité pas débat, la majorité municipale devrait plutôt s’interroger sur les moyens qu’elle entend mettre en œuvre pour mieux communiquer avec les Seclinois, pour mieux les consulter et les informer.
Ce ne sont pourtant pas les outils de communication qui manquent à Seclin.
Pour exemple, est-ce normal de découvrir dans la presse que cette prison psychiatrique accueillera chaque année 5 à 600 détenus provenant de 7 départements?
Est-ce à la Voix du Nord de nous rassurer en expliquant que l’établissement «bénéficiera des mêmes règles pénitentiaires et du même fonctionnement qu’une prison ; Qu’il y aura deux murs de 5 m, un chemin de ronde, des surveillants et que les patients resteront sous écrou durant les soins»?
FDS ne le pense pas et estime que c’est au Maire sortant d’expliquer, rassurer, consulter.
Dans l’immédiat, alors que cet établissement pénitentiaire est désormais implanté pour de nombreuses années, nous entendons maintenir notre proposition de travailler aux côtés du maire sortant pour mettre en œuvre rapidement un dispositif de sécurité et d’alerte en cas d’évasion.
Nous regrettons que cette proposition n’ait à ce jour trouvé aucun écho.
Ce dispositif doit permettre d’informer dans les meilleurs délais les chefs d’établissements scolaires, les associations de quartiers, les commerçants d’un incident au sein de la prison.
L’objectif de cette mesure ne vise pas à alimenter des peurs mais de prévenir plutôt que d’avoir demain à guérir.

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