Budget : la cigale chantera-t-elle chaque été ?

Comme tous les ans, le budget des villes a été discuté lors des derniers conseils municipaux.
Seclin dispose d’un budget de plus de 19,5 millions d’€ pour 12.500 habitants environ.
Wattignies, notre voisine, doit en revanche répondre aux besoins de ses 13.000 habitants avec un budget de 13 millions d’€.
La différence entre ces 2 villes provient notamment d’une dotation de la Communauté Urbaine à Seclin, gelée depuis de nombreuses années, dite de compensation de la « taxe professionnelle ».
Aussi, la presse n’a pas tort lorsqu’elle titre que « Seclin est une sacrée veinarde ».
Si Seclin semble se montrer généreux à bien des égards, c’est ainsi pour la simple raison que nous sommes dans une ville très riche.
On comprend dès lors mieux certaines dépenses : 10.000 € au moins pour les vœux du maire, un parc automobile pléthorique sans véritable règle, un budget de communication sans commune mesure avec celui d’autres villes, 3 fontaines devant la mairie pour 120.000 €, des concerts de stars à 15.000 € par spectacle sans compensation en recettes… Nuit et jour à tout venant, ils chantaient ne vous déplaise.
Pour le budget 2013, nous constatons que nos recettes n’évoluent pas aussi vite que nos dépenses.
De même, les politiques de décentralisation conduisent aux transferts plus importants de compétences vers les communes sans y associer les modes de financement.
Enfin, les réflexions gouvernementales vont dans le sens d’une plus grande solidarité entre les villes dites pauvres et celles dites riches par l’instauration d’un système financier de péréquation.
Ne pas percevoir cette évolution est irresponsable.
N’est-il dès lors pas temps de réfléchir à l’évolution de nos finances pour les années à venir alors que les dotations de l’Etat sont en constante diminution ?
Afin de conserver la qualité de nos services et compenser les baisses de dotations sans augmenter les impôts, il est urgent pour Seclin d’anticiper ce mouvement par une politique sérieuse d’investissement pour dégager des recettes plus importantes.
Parce que nous voulons préserver notre cantine scolaire avec une tarification basse, mais aussi nos centres de loisirs, nos crèches, nos banquets pour les aînés, nos aides aux associations… nous devons impérativement mener une politique plus ambitieuse d’investissement.
N’attendons pas l’hiver que la bise soit venue…